2 MI-TEMPS, 2 AMBIANCES

Par Fly

Après un premier bloc prometteur, ponctué par 3 victoires (dont une à Nice) contre une seule courte défaite à Bourgoin, les Dacquois recevaient ce samedi l’équipe de Cognac. Un adversaire qui occupait l’avant-dernière place du classement et qui ne comptait aucune victoire au compteur. Un match piège donc, sachant que les Rouge & Blanc ont la fâcheuse habitude de relancer les équipes en difficulté.

Et le début du match ne dérogeait pas à la règle. Les locaux rentraient timidement dans la partie, multipliant les fautes et les imperfections (en-avant, jeu au pied douteux…). Le jeu était haché, sans rythme, et l’arbitre du soir sifflait à la moindre occasion. A ce petit jeu, les visiteurs faisaient la course en tête et scoraient à 4 reprises, quand Cerisier ne convertissait qu’une seule tentative (pour 2 échecs). Les Rouge & Blanc ne parvenaient pas à emballer la partie et étaient souvent contrariés dans les rucks. Après une ultime réalisation charentaise à la 40^ème minute, on se dirigeait vers la mi-temps sur un score de 12 à 3 pour l’équipe de Cognac. Mais le match allait alors prendre une toute autre tournure. Sur un renvoi parfaitement tapé par Cerisier, Ferrer s’imposait dans les airs et sécurisait le ballon, Garrouteigt éjectait pour Duprat qui servait Cerisier à hauteur, ce dernier transperçait la défense adverse et servait Dechavanne en bout de ligne d’une longue passe vissée pour finir dans l’en-but. Les Dacquois recollaient miraculeusement avant la pause (8-12) malgré l’échec de la transformation.

Le passage par les vestiaires permettait aux locaux de se remettre la tête à l’endroit. Sur la première action de la reprise, Duprat réceptionnait un ballon devant ses 22 m, il décalait Marta sur son aile qui plaçait une accélération et cadrait le dernier défenseur pour Garrouteigt à son intérieur qui s’écroulait dans l’en-but. Une action foudroyante qui illustre bien les qualités de cette équipe. Le public allait connaître 20 minutes de bonheur intense avec 3 nouveaux essais (tous transformés par Garrouteigt) : d’abord sur un maul dévastateur conclu par Luamanu, puis après une course de 40 m de Bolakoro consécutive à une belle combinaison en touche, et enfin par Marta au relai d’une relance de 40 m de Duprat. Les visiteurs étaient K.O. debout et venaient d’encaisser un 31 à 0 en l’espace de 20 minutes à cheval sur les 2 mi-temps. Ils tentaient de sortir la tête de l’eau, mettaient la pression sur la ligne dacquoise, mais une défense intraitable (avec Aletti en premier rempart) permettait aux Rouge & Blanc de conserver leur en-but inviolé. Une victoire 34 à 12 qui ne souffre d’aucune contestation après une seconde mi-temps de toute beauté. On en redemande. Et pourquoi pas dès le weekend prochain en déplacement à Suresnes ?

Côté joueurs : la conquête a été très propre, la présence de Delonca au talon n’est certainement pas étrangère à notre réussite en touche, Dréan et Loiret ont été très actifs, Ferrer et Aletti ont été irréprochables durant tout le match (les seuls qui ont surnagé lors de la 1^ère mi-temps), Trémeau a plaqué à tour de bras. Cerisier a été plutôt inspiré dans l’animation, les ailiers Dechavanne et Marta ont été explosifs en 2^nde mi-temps, Bolakoro est un ton au-dessus et Duprat a été très incisif, il est directement concerné sur 3 des 5 essais dacquois.