UNE JOURNEE POUR RIEN… QUOIQUE !

Par Fly

Voilà c’est fini, du moins pour nous. Cette 30^ème et dernière journée de la phase régulière de la ProD2 siffle la fin d’une saison éprouvante à tous les égards pour nos couleurs.

Est-il vraiment utile de faire le résumé du match qui s’est déroulé ce dimanche après-midi à Aurillac ? Je n’en suis pas sûr. La défaite, sévère comme souvent à l’extérieur, ne peut étonner personne. Le staff avait prévu d’envoyer une équipe remaniée, amputée de nombre de ses titulaires blessés ou mis prématurément en vacances. Ainsi, plusieurs jeunes du centre de formation ont pu se frotter au monde professionnel en prévision des saisons futures.

Par manque d’automatismes, et certainement de détermination, notre conquête a été mise à mal (la mêlée notamment dominée de bout en bout). Les dacquois ont laissé des boulevards à leurs adversaires qui s’y sont engouffrés. Ils ont tenté de répondre par le mouvement, faisant à peu près jeu égal jusqu’à la mi-temps (21 à 14 à la 39^ème minute) grâce à un doublé de Pic, toujours aussi solide et opportuniste au ras des regroupements. Malheureusement, entre la 40^ème et la 50^ème, les gars de la cité thermale ont encaissé 3 essais transformés, creusant un fossé au score entre les 2 équipes. Au final, un festival d’essais : 8 pour les locaux et 3 pour les visiteurs. Défaite 54 à 19 en terres cantaliennes. Tout est dit, ou presque.

Cette défaite n’est pas à occulter, néanmoins, je préfère utiliser cet espace pour faire un bilan de la saison écoulée et me projeter vers la suivante. Tout ne fût pas parfait, loin de là. Je crois malgré tout qu’on peut féliciter les joueurs qui ont acquis le maintien sur le pré (ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire les 2 années précédentes). Cette saison comporte ainsi plusieurs points positifs :

• Nous terminons avec 59 points (11 de plus que l’an passé), notre meilleur total depuis la saison 2011-2012, à 4 points seulement de la 10^ème place.
• Nous avons arraché 2 nouvelles victoires à l’extérieur (comme Béziers ou Carcassonne, 1 de plus qu’Aurillac). Rappelons-nous que dans un passé récent nous nous lamentions de notre incapacité à nous imposer loin de nos bases.
• Nous avons mis fin à des séries de défaites face à plusieurs de nos bêtes noires (Carcassonne ou Mont-de-Marsan).
• Nous avons produit plus de jeu que lors des 5 dernières années réunies. Un désir de déplacer le ballon qui a souvent ravi les travées de Boyau
• Plusieurs jeunes joueurs se sont révélés (Taofifenua, Klemenczak, Bau), d’autres ont laissé entrevoir de belles qualités (Robert, Huguet). Des perspectives encourageantes pour l’avenir.

Pourtant, l’avenir du club est me semble-t-il particulièrement inquiétant. Nous disposions déjà d’un budget réduit, le prochain risque de l’être plus encore. Par ricochet, notre effectif, maigre en qualité et en quantité, ne devrait pas pouvoir s’étoffer. Nous risquons donc encore d’user nos joueurs cadres jusqu’à l’os, avec des probabilités plus fortes de blessures qui mettront à nouveau le groupe en difficulté. Plusieurs joueurs importants quittent déjà officiellement le club, d’autres devraient malheureusement suivre. Et pour l’instant rien ne filtre. Aucun recrutement annoncé pour compenser ces départs. Surtout, les dirigeants s’enfoncent chaque année un peu plus dans l’immobilisme, manquant d’ambition, de vision, d’ouverture… Cette année les joueurs ont réussi à sauver la patrie sportivement, mais ils ne pourront pas éternellement repousser l’échéance fatale si les dirigeants n’engagent pas le club dans une mutation nécessaire. Une prise de conscience des enjeux est vitale pour l’avenir, une ouverture à d’autres personnes et d’autres pensées pour permettre à notre club de cœur de se maintenir et d’exister dans le monde professionnel.