david écrit:
oui tu va recruté South puisque c'est presque fait pour Brandao
et? certes ça sera toujours mieux que samassa, bergougnoux ou le tallec mais tu crois pas qu'il y a un hic non? tu crois pas qu'un brésilien de 28 ans, qui joue en ukraine depuis6 ans sans jamais attises les moindres convoitises y'a pas un truc la dessous..il m'avait plu en LDc avec donetsk mais je me demande si y'a pas une belle arnaque..tiens je te mets en ligne un article du jour de la provence, qui est un journal que j'adore..ils disent ...ce que je dis depuis juillet 2008 !!!
Et voilà, on y est. Pour avoir joué avec le feu, l'OM se retrouve sans un seul attaquant majeur au moment où les points perdus en championnat vont commencer à peser lourd dans la balance. Quand la saison a démarré, Éric Gerets disposait d'un secteur offensif susceptible de répondre à ses projets et à ceux du club. L'entraîneur olympien avait, alors, le choix entre Niang, Koné et Cissé. Ce soir, aucun des trois ne sera à Auxerre et, dans ces conditions, gagner sera très aléatoire.
Pour expliquer cette situation, on peut toujours évoquer évidemment la malchance qui frappe un compartiment où Niang et Koné se sont tour à tour blessés. Victime d'une fracture du gros orteil face à Nice le 6 décembre, le premier ne devrait être opérationnel que dans un mois. Le second, lui, a été touché à un genou juste avant la fin de l'entraînement, jeudi.
Alors, oui, au palmarès des clubs les plus malheureux, l'OM aurait l'opportunité de décrocher un titre. Mais résumer ses problèmes à cette seule déveine serait trompeur car depuis cet été, le club a beaucoup fait pour en arriver là.
L'étrange gestion du dossier Cissé
Le manque de lisibilité - ou de communication - dans la gestion de ce dossier continue de nourrir bien des interrogations. Pourquoi avoir précipitamment prêté, à quelques jours de la clôture du mercato, un joueur que l'on n'a absolument pas voulu céder en juin, à une période où les attaquants de ce calibre sont nombreux sur le marché ?
Pourtant, Pape Diouf avait lui-même assuré, mi-août, qu'il "ne laisserait pas partir Cissé si près de la fin du mercato sauf offre conforme aux attentes et recrutement d'un joueur d'égale valeur". Jusqu'ici, les dirigeants envisageaient sans doute de vendre Cissé au montant qu'ils avaient préalablement fixé (12 M€). Mais quel club - même en Angleterre - est prêt à investir une somme pareille sur Cissé ? À moins que le départ impromptu de l'international français cache d'autres raisons (d'ordre privé ?)...
Quoi qu'il en soit, Gerets -qui avait tout de même cantonné Cissé sur le banc - s'est retrouvé avec Samassa, un remplaçant du Mans, pour pallier numériquement le prêt de l'Arlésien à Sunderland. Cette option prise dans l'urgence s'est avérée être une erreur de casting. Mais peut-on reprocher au jeune Malien (22 ans) de ne pas être au niveau d'un Cissé ?
Les limites de Koné en pointe
Ces étranges transactions (on pourrait également parler du cas Mears dans le secteur défensif) n'auraient pas prêté à conséquences si Niang, donc, ne s'était pas sérieusement blessé. Mais là aussi, régner, c'est prévoir. Comment un club, qualifié pour la Ligue des champions et dont l'ambition clairement affichée doit consister à jouer le titre, peut-il simplement s'en remettre à la chance, en croisant les doigts pour que rien de grave n'arrive à son principal attaquant ? Tout miser - ou presque - sur un seul homme n'a rien de raisonnable et c'est pourtant ce qu'a dû faire l'OM.
Il est évidemment encore trop tôt pour évoquer un fiasco. À l'heure d'entamer la seconde partie de saison, les Olympiens, toujours qualifiés en coupe d'Europe (UEFA) et en coupe de France, sont encore en mesure d'atteindre leur objectif en championnat. Mais le fil auquel l'équipe s'agrippe est très fragile. Outre les limites prévisibles de Samassa, la blessure de Koné est venue pour le rappeler.
Ceci étant, l'Ivoirien ne se serait pas blessé, cela n'aurait rien changé à l'affaire tant l'ancien Niçois est tout sauf un buteur patenté et un vrai attaquant de pointe. Or, lorsque Cissé a soudainement quitté les rangs, Pape Diouf avait certifié que "Koné pouvait tout aussi bien jouer en lieu et place de Niang si ce dernier venait à se blesser sur le long terme." Erreur là aussi. Maintenant, Koné n'est pas le seul à ne pas répondre aux attentes devant le but adverse. Se soucierait-on de l'absence de Niang si Ben Arfa ou Valbuena notamment arrivaient à faire la différence comme ils l'ont déjà prouvé dans un passé récent ?
Un mercato compliqué
La situation ne serait pas franchement problématique si l'OM avait opéré, ces jours-ci, le mercato annoncé, du moins attendu. Or, là, les intentions du club sont difficilement compréhensibles. Après avoir déclaré vouloir engager un "tueur", conformément aux desiderata de Gerets, les dirigeants peinent à parvenir à leurs fins. Y arriveront-ils? Après avoir abandonné la piste de Larsson, un semi-retraité de 37ans qui réfléchissait à venir, ils sembleraient sur le point d'aboutir avec Brandao, un Brésilien exilé en Ukraine depuis 2002 et qui se révélerait être une terreur à 28 ans. À moins d'une pioche phénoménale (pour la bagatelle de 6 M€), on est quand même loin du joueur escompté à l'heure où le mercato d'hiver a ouvert ses portes.
En décembre, le nom de Jovanovic (50 buts en 2 ans et demi), alors priorité de Gerets, paraissait tenir la corde, mais les prétentions du Standard de Liège (10M€) ont freiné l'OM. Celles de Caen pour Savidan pareillement. Il reste que les dirigeants savaient à quoi s'attendre dans un marché hivernal où les joueurs, appelés à être immédiatement efficaces, se vendent souvent au prix fort. Visiblement, ils n'auraient pas les finances nécessaires pour dénicher l'élément dont ils ont le plus besoin.
Si tel est le cas, l'interrogation est de mise, car cela voudrait signifier que l'OM est devenu une petite cylindrée. Difficile à admettre -et à comprendre - quand on génère autant de recettes (droits TV, Ligue des champions, merchandising, billetterie stade, etc.). Curieux ou pas, la vérité, c'est que les joueurs majeurs ne se bousculent pas pour porter le maillot blanc. Comment l'expliquer ? Les dirigeants manquent-ils d'arguments ? Le travail de recrutement est-il efficace et pertinent ?
Pour l'heure, Éric Gerets attend son renfort. Il pensait en disposer déjà la semaine dernière, histoire de peaufiner un schéma de jeu. Il en est quitte pour reprendre la route du championnat sans la moindre recrue, mais avec deux jeunes de CFA2 (Gnabouyou et Dennoun).