Le 7 août 2025 à 19 H, la présentation aux partenaires se déroulera au "TRAOUC" à Seignosse.
Découverte de l'équipe professionnelle du personnel et des joueurs, du centre de formation, présentation des nouveaux maillots officiels pour la période 2025-2026.

Présentation pour les abonnés le lendemain à Junca...

Il y a une interview d'Etcheto dans le Midol. Si quelqu'un peut le coller ici, ce serait super.

D'avance merci.

L’interview de Vincent Etcheto dans le midol du jour en linéaire :

L'interview
VINCENT ETCHETO Nouveau manager de Dax DEUX ANS APRÈS SA DERNIÈRE EXPÉRIENCE EN PRO D2, SUR LE BANC D'ANGOULÊME, IL EST DE RETOUR DANS LA DIVISION. POUR
L'OCCASION, LE NOUVEAU PATRON DE L'ÉQUIPE PREMIÈRE À DAX POSE SON REGARD SUR UN CHAMPIONNAT QUI S'ANNONCE TERRIBLEMENT RELEVÉ ET ÉVOQUE SON ÉVOLUTION
PERSONNELLE DEPUIS SON DÉPART DE MONTPELLIER, A L'ÉTÉ 2024.
«Il n'y aura plus beaucoup de places
pour les petits poucets...»
na famille est heureuse. En signant a Dax, je n'al
oin de changer de lieu de vie, donc c'est idéal. De p
Dax est un club que j'apprécie et c'est toujours un honneu
'être appelé dans un club historique
Quel regard portez-vous sur ce championnat de Pro Il est relevé, car il y a les grosses équipes déclarées, cel- l e s qui m o n t e n t e t c e l l e s q u i s a c c r o c h e n t n e s o n t j a m a i s loin d'être en haut. Dax fait onzième l'an passé, mais termine équipes qui étaient, soi-disant, en milieu ou fin de tableau, peuvent se qualifier pour la phase finale Brive, Vannes, Aix et Grenoble sont-ils les favoris?
Je rajoute Oyonnax. Ils ont pris un « pet » sur la cafetière avec
la redescente, mais ils ont un bel effectif. Des équipes
comme Grenoble jouent bien au rugby, mais elles ne sont pas
toujours payées. Nevers jouait bien au rugby, mais n'a pas
r é u s s i à n a s s e r l e c a n . C o l o m i e r s a fait u n e b e l l e s a i s o n l ' a n
dernier. [...] Je ne dis pas que ça se rapproche du Top 14,
c a r il y a e n c o r e u n d é c a l a d e m a i s l e m o t p r o t e s s i o n n e l e s t
vraiment dans ce Pro D2. Il n'y a plus rien qui est laissé au
hasard. Il y a les favoris et puis tout le reste, mais ça va
bouger. Agen a changé de staff. On connait le potentiel de
Biarritz, mais on ne sait pas comment ils ont vécu l'inter-
saison. Sur la qualité rugby, si ça se déclenche, le BO peut
avoir de très bons résultats. Pour autant, si les cinq gros
jouent à leur niveau, il n'y aura plus beaucoup de places
pour les petits poucets...
Les équipes du sud-ouest semblent dans le dur ces
d e r n i è r e s a n n é e s . C o m m e n t l ' e x o l i q u e z - v o u s ?
Dans cette région, il y a beaucoup d'équipes, une pépinière
de joueurs, mais ce n'est pas la quantité qui fait la qualité.
Etre régulier, c'est dur ! Mont-de-Marsan a fait la phase fi-
nale pendant des années. On connaît les bouleversements
à Biarritz. Dax a fait deux superbes saisons après sa mon-
tée de Nationale. Il y a du monde partout, le sud-ouest fait
partie des régions rugby, mais budgétairement, il faut se
partager le pactole. Bayonne vampirise un peu le tout, et
tu résistes avec ta formation. La région dans laquelle nous
s o m m e s r e s t e u n a t t r a i t . D e s f o i s . l e s i o u e u r s p r é f è r e n t
prendre 1 000 ou 2 000 euros de moins pour être à Dax,
Bayonne ou Biarritz.
Y a-t-il une recrue que vous avez hâte de voir à
l ' œ u v r e ?
Oui, Nicolas Martins à Colomiers. Il a été sous-exploité à
M o n n e l l i e r e n o n s e n u e t e c h t i n e d o e t h e u l e u r e s t o r i t e e
de Pro D2, car c'est un super joueur. J'attends aussi le pe-
tit Iñaki Ayarza à Vannes, qui n'a pas assez joué l'an passé.
De votre côté, vous allez retrouver le championnat
de Pro D2, deux ans après votre dernière expé-
rience à ce niveau. Quelle est votre motivation ?
J'ai l'envie de retrouver du plaisir, que j'avais un peu perdu
à Montpellier. En tant que chômeur et père de famille, je
m e c i n s e r a t e m a i s l e v e l y r e t r n i v e r l a s t e r r a i n s e n t i n
staff. Je connaissais très bien Félix Le Bourhis, je découvre
m m e s u n a o n n e e n v e r M i n i e r e c h u n m a i s i r d e n a n
ler rugby. C'est bien de se lever, le matin, pour faire ce qu'on
a i m e . E n s u i t e . i e s u i s c o n t e n t d e r e t r o u v e r l e s i o u e u r s poun
faire passer le message qui m'anime depuis des années,
d'autant que j'ai eu le temps de faire évoluer mon projet.
De quelle manière ?
J e m ' i n s o i r e b e a u c o u o d u t r e s h a u t - n i v e a u . J e b a t a i l l e a v e o
la possession, cette envie de garder le ballon, de créer des
c h o s e s . J ' a i d e s c o n v i c t i o n s a s s e z f o r t e s e t q u i , l e p e n s e .
ne sont pas tout à fait démodées quand je vois jouer les
m o n n e s c o u i n e s
Au fait, comment êtes-vous arrivé à Dax ?
J'ai rencontré Benoît August, il y a quelques années, en ex-
tra-rugby. On se connaissait sans se connaître. On s'est ap-
précié et on s'est dit qu'un jour, on travaillerait ensemble. Le
moment était venu, à Dax.
Aviez-vous d'autres pistes ?
O u i q u e l a u o s u n o s e n M a t i n n a l o m a i s r i o n n o m o f a i c a i
rêver. J'arrive à un âge où j'ai envie d'aller dans un endroit
Avec l'âge, mesurez-vous la chance de trouver un
t r a v a l l p r e s d e c h e z v o u s !
Bien sûr ! Je sais que ce milieu est difficile, car il est con-
a i r e n n e a d o n e l i e u n e e s t d a n o i s t a l i s s e ? a i n s i s t e a r
dessus. Il y a beaucoup de jeunes entraîneurs qui sont juste
d ' e x - i o u e u r s . Ils n ' o n t p a s fait leurs o r e u v e s , p a s s e n t l e s d i
plômes après, n'ont pas travaillé avec les jeunes. Même si
l e p a s s e p o u r u n v i e u x c o n . l e m ' e n t o u s . J e n e s u i s p a s
syndicaliste. Je trouve que ce n'est pas normal. Un chirur-
gien, il fait quinze ans d'études et il a des responsabilités
Dans n'importe quelle entreprise, soit tu passes, très tôt
de gros diplômes, soit tu montes les échelons petit à petit.
Il n'y a qu'au rugby où on te permet, sans diplôme ni expé-
rience, de donner des leçons à tout le monde en étant un en-
t r a i n e u r d e t r o i s i o u r s . C ' e s t c o m m e c a e s t d u r d a n s c e m é
tier, de trouver du boulot et, surtout, de montrer sa vraie
v a l e u r . L e s a g e n t s t o u r n e n t . I l s s ' e n t o u t e n t d e s a v o i r q u e l
CV ils ont entre les mains. Il y a l'expérience, ça ne s'achète
pas. Il faut la vivre. La compétence est très subjective, mais
elle existe. Ça, c'est le métier. Enfin, il y a l'image que l'on
donne. J'ai dû payer ça à un moment donné, car l'expé-
rience, je suis sûr que je l'ai. Le savoir-faire, j'en ai. L'image
on ne la maitrise pas. Ce sont les trois choses qui font un CV
Des fois, l'objectif n'est pas suffisant face a u subjectif er
aux bruits de couloir. Je sais qu'il y a des entraîneurs qui
m a n g e r c e n t d e d u c o u d , e u r a b o e t e n t b e d u b o u d l e s p r e s i d e n t s
Je sais d'où je viens, je sais qui je suis et je sais à qui je
d o i s t e s c h o s e s
A priori, votre image n'a pas effrayé les dirigeants
dacquois, puisqu'ils vous ont proposé ce poste..
J'ai l'image que je mérite, elle a été forgée par des décla-
rations, des attitudes et souvent, aussi, par des « on-dit ».
Je suis serein par rapport à ça. Autant le projet de jeu a
Septeo
ri, aussi. J'ai fait des erreurs, je sais ce qui a été dit sur
m o i . J e n e d i s n a s q u e c ' e s t à t o r t . m a i s i e m ' e n f i c h e . J a
ferai sûrement encore des erreurs, mais je n'aime pas
q u ' o n m ' a t t r i b u e l e s e r r e u r s d e s a u t r e s . C a a s o u v e n t é t é
le cas.
Qu'avez-vous fait depuis votre départ de
Montpellier?
J'ai profité, j'ai voyagé, mais j'ai aussi réfléchi à ce que je
voulais pour mon avenir. J'arrive à un âge de raison, j'ai en-
c o r e d e s e n t a n t s e n b a s a g e . u e s o n t m e s p r i o n t e s . c h r e
vanche, ce qui est sûr - et ça m'a été transmis par mon
mettre. Je ne pouvais pas partir vivre au bout du monde
après une année à Montpellier. Là-bas, j'ai vécu des choses
très sympas avec des gens adorables et d'autres un peu
moins agréables avec des courtisans. Rugbystiquement ?
Je ne me suis pas éclaté. J'ai envie de m'éclater, en ame-
nant des gens avec moi, tout en prenant du plaisir en jouant
bien au rugby. Quand je parle de plaisir, c'est travailler sé-
rieusement et s'envoyer. Ce n'est pas que « la balle à l'aile,
l a vie e s t belle », Il y a plein d e c h o s e s , d a n s c e sport, qui p e r
mettent de se révéler à soi-même et aux autres.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
Je n'ai jamais eu de plan de carrière. Malgré tous mes dé-
fauts, j'ai toujours rebondi sans mendier ou lécher les bot
tes. Personne ne pourra le contester. À un moment donné,
les gens reconnaissent ta valeur, ou ont envie de prendre un
«petit risque » avec une personnalité un peu atypique. Je
vie de mettre mon projet de jeu en pratique, avec des gens
. .
amis. Ça prouve que je ne suis pas trop con et que les gens
sont plus ouverts qu'on ne le croit, parfois. À Dax, j'ai envie
de ca. C'est une nouvelle aventure, j'ai un contrat de 2 + 1.
Peut-être qu'il durera beaucoup plus longtemps, peut-être
qu'il durera moins longtemps. On verra. Ce que je veux, c'est
retrouver un équilibre entre ma vie professionnelle et fami-
Agende - Pro D2
MATCHS DE PRÉPARATION 1 Val Merou
C e t a n t i n e A n i m i t a n
AURILLAC - NARBONNE
• 8 août - Casteljaloux
AGEN - COLOMIERS
• Sermoise-sur-Loire
NEVERS - AURILLAC
• 8 août - Saint-Lan SOYAUX-ANGOULÊME - NICE
12 août - Béziers
R E Z I E R S . N A R R O N N E
• 14 août - Hagetmau MONT-DE-MARSAN - COLOMIERS
• 14 août - La Voulte-sur-Rhône
VALENCE-ROMANS - PROVENCE
• 14 août (à confirmer) - lieu à définit
BIARRITZ - DAX
• 15 août - Biars-sur-Cère
BRIVE - RACING 92
a h s o n t A u r i l l e n
AURILLAC - GRENOBLE
Reprise 2 juillet
Stage à définir, trois jours fin juillet
BIARRITZ
Reprise 26 juin
Stage les 24-25 juillet à Bidarray
Reprise 7 juillet
Stage du 3 au 8 août à Saint-Lary
« Malgré tous mes
défauts, j'ai tou-
jours rebondi sans
m e n d i e r o u lécher
les bottes.
P e r s o n n e n e p o u r -
r a l e c o n t e s t e r. »
CARCASSONNE - AGEN
Reprise 30 juin
Stage 3 au 6 août (lieu à déterminer)
COLd OMIERS
R e n r i c e 1e m l l o
Stage du 14 au 19 juillet à Saint-Lary
Reprise 30 juin
Stage néant, si ce n'est des journées
de préparation à Capbreton
GRENOBLE
Reprise 17 juillet
Stage stage en Corse annulé
Ces dernières années, vous avez enchaîné les mis-
sions avec les équipes jouant le maintien. Est-ce f r u s t r a n t o u v o u s e n c o n t e n t e z - v o u s ?
C'est frustrant de toujours se dire qu'on joue le maintien.
Ça fait trois semaines que je suis à Dax, je ne vais pas vous vendre du rêve, mais j'avais dit au staff qu'on avait ce laps
de temps pour mettre sous le charme ce groupe de joueurs.
qui était heureux avec le staff d'avant, où ça se passait bien
Je sais que j'arrivais dans une aventure pas forcément évi-
d e n t e . J e n ' a i p a s e n v i e d e r e t o u r n e r l e s g e n s . J e l e u r a i dit
qu'ils avaient fait un bout de chemin avec d'autres et je leur
avec nous. À Montpellier, il y avait des joueurs de qualité
m a i s i e n ' é t a i s n a s m a n a g e r n o n o l u s A v a i e n t - i l s e n v i e d a
faire un bout de chemin avec moi ? Je n'en suis pas sûr..
Se pointer au bureau, travailler de 8 heures à 18 heures
comme un fou, pour arriver avec des mecs qui n'ont pas en-
vie de bouger avec toi, ça n'a aucun intérêt. J'espère qu'on
va arriver, avec mon staff, à embarquer les joueurs et à vi-
vre de nouvelles aventures.

Propos recueillis par Pablo ORDAS

La voici:

Quel regard portez-vous sur ce championnat de Pro D2 ?
II est relevé, car il y a les grosses équipes déclarées, celles qui montent et celles qui s'accrochent ne sont jamais loin d'être en haut. Dax fait onzième l'an passé, mais termine sixième l'année d'avant. Angoulême a fini dans les six. Les équipes qui étaient en milieu ou fin de tableau peuvent se qualifier pour la phase finale.

Brive, Vannes, Aix et Grenoble sont-ils les favoris ?
Je rajoute Oyonnax Ils ont pris un pet sur la cafetière avec la redescente. Mais ils ont un bel effectif, Des équipes comme Grenoble jouent bien au rugby, mais elles ne sont pas toujours payées. Nevers jouait bien au rugby mais n'a pas réussi à passer le cap. Colomiers a fait une belle saison l'an dernier. Je ne dis pas que ça se rapproche du Top 14, car il y a encore un décalage, mais le mot professionnel est vraiment dans ce Pro D2. Il n'y a plus rien qui est laissé au hasard. Il y a les favoris et puis tout le reste, mais ça va bouger. Agen a changé de staff. On connaît le potentiel de Biarritz mais on ne sait pas comment ils ont vécu l'intersaison. Sur la qualité rugby. si ça se déclenche, le BO peut avoir de très bons résultats. Pour autant, si les cinq gros jouent à leur niveau il n'y aura plus beaucoup de places pour les petits poucets...

Les équipes du sud-ouest semblent dans le dur ces dernières années. Comment l'expliquez-vous ?
Dans cette région, il y a beaucoup d'équipes, une pépinière de joueurs, mais ce n'est pas la quantité qui fait la qualité. Être régulier, c'est dur. Mont-de-Marsan a fait la phase finale pendant des années. On connaît les bouleversements à Biarritz. Dax a fait deux superbes saisons après sa montée de Nationale. Il y a du monde partout, le sud-ouest fait partie des régions rugby mais budgétairement, il faut se partager le pactole. Bayonne vampirise un peu le tout, et pour les copains il n'en reste plus beaucoup. Malgré tout tu résistes avec ta formation. La région dans laquelle nous sommes reste un attrait. Des fois les joueurs préfèrent prendre 1 000 ou 2 000 euros de moins pour être à Dax, Bayonne ou Biarritz.

Y a-t-il une recrue que vous avez hâte de voir à l'œuvre ?
Oui. Nicolas Martins à Colomiers. Il a été à Montpellier. Je pense que c'est une des meilleures recrues de Pro D2 car c'est un super joueur. J'attends aussi le petit Inaki Ayarza à Vannes, qui n'a pas assez joué l'an passé.

De votre côté vous allez retrouver le championnat de Pro D2 deux ans après votre dernière expérience à ce niveau. Quelle est votre motivation ?
J'ai l'envie de retrouver du plaisir que j'avais un peu perdu Montpellier. En tant que chômeur et père de famille. Je me suis éclaté mais je veux retrouver les terrains et un staff-. Je connaissais très bien Félix Le Bourhis, je découvre Thomas Synaeghel et Olivier August. C'est un plaisir de parIer rugby. C'est bien de se lever le matin pour faire ce qu'on aime. Ensuite je suis content de retrouver les joueurs pour faire passer le message qui m'anime depuis des années, d'autant que j'ai eu le temps de faire évoluer mon projet.

De quelle manière ?
Je m'inspire beaucoup du très haut-niveau. Je bataille avec la possession, cette envie de garder le ballon, de créer des hoses. J'ai des convictions assez fortes et qui, je pense, ne sont pas tout à fait démodées quand je vois jouer les bonnes équipes.

Comment êtes-vous arrivé à Dax ?
J'ai rencontré Benoît August, il y a quelques années, en extra-rugby. On se connaissait sans se connaître. On s'est apprécié et on s'est dit qu'un jour, on travaillerait ensemble. Le moment était venu à Dax.

Aviez-vous d'autres pistes ?
Oui, quelques-unes en Nationale. Mais rien ne me faisait rêver. J'arrive à un âge où j'ai envie d'aller dans un endroit où ma famille est heureuse. En signant à Dax, je n'ai pas besoin de changer de lieu de vie donc c'est idéal. De plus, Dax est un club que j’apprécie et c'est toujours un honneur d'être appelé dans un club historique.

Avec l'âge, mesurez-vous la chance de trouver un travail près de chez vous ?
Bien sûr ! Je sais que ce milieu est difficile car il est concurrentiel. La concurrence est parfois faussée. J'insiste là-dessus. Il y a beaucoup de jeunes entraîneurs qui sont juste d'ex-joueurs. Ils n'ont pas fait leurs preuves, passent les diplômes après et n'ont pas travaillé avec les jeunes. Même si je passe pour un vieux con, je m'en fous. Je ne suis pas syndicaliste. Je trouve que ce n'est pas normal. Un chirurgien, il fait quinze ans d'études et il a des responsabilités. Dans n'importe quelle entreprise, soit tu passes très tôt de gros diplômes, soit tu montes les échelons petit à petit. Il n'y a qu'au rugby où on te permet, sans diplôme ni expérience de donner des leçons à tout le monde en étant un entraîneur de trois jours. C'est comme ça. C'est dur, dans ce métier, de trouver du boulot et, surtout, de montrer sa vraie valeur. Les agents tournent, ils s'en foutent de savoir quel CV ils ont entre les mains. Il y a l'expérience, ça ne s’achète pas. Il faut la vivre. La compétence est très subjective, mais elle existe. Ça, C'est le métier Enfin, il y a l'image que l'on donne. J'ai dû payer ça à un moment donné, car l'expérience, je suis sûr que je l'ai. Le savoir-faire, j'en ai. L'image, on ne la maîtrise pas. Ce sont les trois choses qui font un CV. Des fois, l'objectif n'est pas suffisant face au subjectif et aux bruits de couloir. Je sais qu'il y a des entraîneurs qui manigancent beaucoup, qui appellent beaucoup les présidents. Je sais d'où je viens, je sais qui je suis et je sais à qui je dois les choses.

A priori, votre image n'a pas effrayé les dirigeants dacquois, puisqu'ils vous ont proposé ce poste…
J'ai l'image que je mérite, elle a été forgée par des déclarations, des attitudes et souvent, aussi, par des « on-dit ». Je suis serein par rapport à ça. Autant le projet de jeu a évolué, autant j’ai évolué, moi aussi. J'ai 56 ans. J'ai mûri aussi. J'ai fait des erreurs, je sais ce qui a été dit sur moi. Je ne dis pas que c'est à tort, mais je m'en fiche, Je ferai sûrement encore des erreurs, mais je n'aime pas qu'on m'attribue les erreurs des autres. Ça a souvent été le cas.

Qu'avez-vous fait depuis votre départ de Montpellier ?
J'ai profité, j’ai voyagé, mais j'ai aussi réfléchi à ce que je voulais pour mon avenir. J'arrive à un âge de raison, j'ai encore des enfants en bas âge. Ce sont mes priorités. En revanche, ce qui est sûr - et ça m'a été transmis par mon père - c'est que j’ai une passion pour le rugby que je veux transmettre. Je ne pouvais pas partir vivre au bout du monde après une année à Montpellier. Là-bas, j'ai vécu des choses très sympas avec des gens adorables et d'autres un peu moins agréables avec des courtisans. Rugbystiquement ? Je ne me suis pas éclaté. J'ai envie de m'éclater, en amenant des gens avec moi, tout en prenant du plaisir en jouant bien au rugby. Quand je parle de plaisir, c'est travailler sérieusement et s'envoyer. Ce n'est pas que « la balle à l'aile, la vie est belle ». Il y a plein de choses, dans ce sport, qui permettent de se révéler à soi-même et aux autres.

Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
Je n'ai jamais eu de plan de carrière. Malgré tous mes défauts j'ai toujours rebondi sans mendier ou lécher les bottes. Personne ne pourra le contester. À un moment donné, les gens reconnaissent ta valeur, ou ont envie de prendre un « petit risque » avec une personnalité un peu atypique. Je suis parti il y a quinze ans entraîner en Italie, car j'avais envie de mettre mon projet de jeu en pratique, avec des gens qui n'avaient pas d'a priori sur moi. Je m'y suis fait des amis. Ça prouve que je ne suis pas trop con et que les gens sont plus ouverts qu'on ne le croit, parfois. A Dax, j’ai envie de ça. C'est une nouvelle aventure. J'ai un contrat de 2 + 1. Peut-être qu'il durera beaucoup plus longtemps, peut-être qu'il durera moins longtemps. On verra. Ce que je veux, c'est retrouver un équilibre entre ma vie professionnelle et familiale.

Ces dernières années, vous avez enchaîné les missions avec les équipes jouant le maintien. Est-ce frustrant ou vous en contentez-vous ?
C'est frustrant de toujours se dire qu'on joue le maintien. Ça fait trois semaines que je suis à Dax, je ne vais pas vous vendre du rêve, mais j'avais dit au staff qu'on avait ce laps de temps pour mettre sous le charme ce groupe de joueurs, qui était heureux avec le staff d'avant, où ça se passait bien. Je sais que j'arrivais dans une aventure pas forcément évidente. Je n'ai pas envie de retourner les gens. Je leur ai dit qu'ils avaient fait un bout de chemin avec d'autres et je leur ai demandé s'ils avaient envie de faire un bout de chemin avec nous. À Montpellier, il y avait des joueurs de qualité, mais je n'étais pas manager non plus. Avaient-ils envie de faire un bout de chemin avec moi ? Je n'en suis pas sûr. Se pointer au bureau, travailler de 8 heures à 18 heures comme un fou, pour arriver avec des mecs qui n'ont pas envie de bouger avec toi, ça n'a aucun intérêt. J'espère qu'on va arriver, avec mon staff, à embarquer les joueurs et à vivre de nouvelles aventures,

J'ai vu passer un article sur Sud ouest comme quoi, il y avait un doute sur l'arrivée de l'ailier fidjien.

article ici

Vu sur le Facebook d’anglet rugby, Jules Lartigau et Matéo Lacroix en double licence avec Anglet.