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Après des vacances qui ont permis de souffler et un faux départ avec le report du déplacement à Chambéry, voilà Suresnes qui se présente face à l’USD ce dimanche. Faux pas interdit en attendant une première victoire à l’extérieur.
Croyez-vous que l’esprit conquérant aurait pu pousser, comme ça, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, dans la tête des joueurs de l’US Dax ? Sûrement que non mais ça ne serait pourtant pas dommage, étant donné la phase aller conclue par deux défaites supplémentaires d’un point à l’extérieur (10-9 contre Cognac, 17-16 face à Aubenas) . « Certains diront que dans ces cas-là, il vaut mieux perdre de 40 points. Moi, je veux surtout retenir qu’à chaque fois, on n’est pas loin et qu’il ne manque donc pas grand-chose », lance le tout juste quarantenaire et entraîneur des avants rouge et blanc, Manu Maignien.
Ce « pas grand-chose », présent depuis le lancement de cette deuxième saison de Nationale sur les rencontres loin du bercail, n’a donc toujours pas été identifié. « Si vous aviez la réponse, vous vous feriez beaucoup d’argent dans le monde du sport car il s’agit de sciences humaines… Ce n’est pas un individu qu’il faut accorder mais une bonne trentaine, et 23 le week-end. Il faut surtout qu’il y ait une prise de conscience collective du potentiel qu’ils ont », poursuit le coach, avant la réception de Suresnes, prévue ce dimanche 16 janvier, à 15 heures.
« Un autre visage »
Lorsqu’on se tourne vers les joueurs, en l’occurrence l’arrière Théo Gatelier, le petit chaînon manquant est effectivement plus mental que physique ou tactique : « Malgré le fait que nous avons le même état d’esprit lors des réceptions et des déplacements, il y a un manque de maîtrise flagrant qui nous fait perdre des rencontres que l’on a pourtant en main. Il faut vraiment gagner en précision de bout en bout si nous voulons être à la hauteur de nos ambitions, ce qui n’a clairement pas été le cas sur cette première partie de saison ».
Avant d’entamer cette phase retour, qui compte déjà un match de retard côté dacquois après le report du déplacement à Chambéry (5 ou 12 février), l’USD campe à la 9e place avec 30 points. Elle compte huit unités de moins que le dernier qualifié pour les phases finales, Valence-Romans. « Pas que je trouve la situation inquiétante, mais notre place au classement veut aussi dire que nous sommes au niveau de ces équipes et que si nous aspirons à autre chose, il faudra le montrer sur le terrain », analyse encore le joueur dacquois de 23 ans.
Manu Maignien poursuit : « Cela fait déjà plusieurs matchs qu’on dit que le déclic, c’est maintenant, mais c’est encore plus le cas aujourd’hui, avant qu’il ne soit définitivement trop tard. Je pense que ça commence vraiment à gêner les joueurs de ne pas se payer de leurs efforts sur les déplacements ». Confirmation immédiate de l’arrière : « C’est dur de passer des journées entières en bus avec une défaite d’un point et un autre de bonus. C’est dur aussi car on se rend compte que certains supporters nous tournent le dos. Il faut qu’on montre un autre visage ».
Faux pas interdit
La disquette de la rancœur et de l’orgueil avait été installée mais voilà donc un déplacement à Chambéry remplacé par une semaine supplémentaire de travail et la réception de Suresnes, cinquième. Ce vendredi, ils étaient d’ailleurs sur des ateliers de préparation physique avec du matériel d’haltérophilie adapté à leur poste et à des gestes bien précis, comme le lift pour les deuxièmes lignes, le plaquage pour les troisièmes lignes ou les passes après contact et les changements d’appuis pour les trois quarts. « Il faut se servir de tout ce qu’il s’est passé jusqu’ici pour bien démarrer ce deuxième championnat. Cet esprit de vengeance que nous devions avoir face à Chambéry, il faut le garder pour la suite et tout donner à chaque match », assure Manu Maignien.
Un changement de programme pas tout à fait indolore pour les joueurs : « On a été un peu impactés parce que nous nous étions préparés pour ce match que nous avions à cœur de jouer pour bien redémarrer l’année. Maintenant, nous gardons le même état d’esprit pour dimanche, d’autant plus que c’est un match à la maison, sur lequel nous n’avons pas le choix d’être à bloc », détaille le capitaine et troisième ligne, Arnaud Aletti.