Albi |
Mercredi 14 Octobre 2009
RUGBY TOP 14, ALBI - BAYONNE. La commission de discipline de la Ligue se penche aujourd'hui sur les bagarres qui ont émaillé la rencontre
Une décision attendue
Les deux clubs vont devoir s'expliquer. (photo jean-daniel chopin )
Les deux clubs vont devoir s'expliquer. (photo jean-daniel chopin )
Joueurs, dirigeants albigeois et bayonnais (1) se croiseront pour la première fois depuis le 25 septembre, ce matin, rue de Liège dans le 9e arrondissement parisien. Les deux clubs, convoqués pour « atteinte à l'intérêt supérieur du rugby » sont sommés de s'expliquer à propos des incidents qui ont émaillé leur dernière opposition (8e journée). Avec, à la base des faits, selon le rapport de l'arbitre que « Sud Ouest » s'est procuré hier, les rôles précis tenus par Thierry Mentières et Eric Béchu, les deux entraîneurs.
Les quatrièmes et cinquièmes arbitres, Laurent Cardona, assisté de Philippe Lecomte, ont tout consigné à propos de la bagarre qui a éclaté ce soir-là dans le tunnel du stade à la mi-temps d'une rencontre qui verra Albi signer son premier (et unique) succès de la saison (19-14). À l'origine de la bousculade, « une discussion houleuse entre l'entraîneur de Bayonne, Thierry Mentières, et celui d'Albi Eric Béchu ». Le ton est monté, « arrivés à proximité des vestiaires pour mettre un terme à cet échange, M. Béchu pousse dans le dos M. Mentières ».
À cet instant un joueur qui ne figure pas sur la feuille de match (il sera par la suite établi qu'il s'agit de Laurent Balluc-Rittener) se mêle aux débats et s'en prend physiquement à l'entraîneur des avants bayonnais. Le rapport évoque « un échange de coups de poing auxquels, rapidement, se mêlent des joueurs et des entraîneurs des deux camps ».
Le rapport pointe également plusieurs manquements à la sécurité de l'enceinte albigeoise. Notamment dans le tunnel et aux abords des bancs de remplaçants. Averti une première fois pendant le match, le responsable de la sécurité du club tarnais est resté passif « au moment de sortir de la zone des jeunes et des joueurs qui n'avaient rien à y faire ». C'est le quatrième arbitre, en personne, et pendant la rencontre, qui s'y est employé.
Suspensions ?
Au lendemain de cette rencontre, Francis Salagoïty avait évoqué dans ces colonnes des « pratiques moyenâgeuses. Je ne me suis jamais prononcé pour un Top 12 mais des équipes comme Albi n'ont plus rien à faire dans le Top 14 ». En réponse, sur « Sud Radio », Bernard Archilla, le président albigeois avait qualifié ces propos « de diffamatoires, indignes d'un président du Top 14, il a blessé au-delà d'une ville et d'un club tout un territoire. Sur ce match nous sommes victimes ».
Pour étayer leur défense, les Ciel et Blanc présenteront un DVD des actes d'antijeu et notamment des fourchettes dont se sont plaints leurs joueurs pendant toute la partie. Les sanctions encourues - rendues publiques demain ou vendredi - vont de simples amendes, à plusieurs matches de suspension, tant pour les protagonistes que pour le stade albigeois si des défaillances d'organisation sont établies.
(1) Bayonne sera représenté par son président Francis Salagoïty. Sont convoqués Thierry Mentières, Richard Dourthe et Craig Gower, exclu temporairement après une bagarre (12e minute).
Auteur : Nicolas Bridoux
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Albi : "Qu'on nous laisse tranquilles"
"Pas été entendus"
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* Infos liées :
* Albi-Bayonne : Des amendes
* Quand Albi s'énerve
Albi réagit après les sanctions financières prises par la commission de discipline de la Ligue suite aux incidents survenus lors du match de Top 14 contre Bayonne. Le président Bernard Archilla se pose beaucoup de questions et demande à ce que son club ne soit plus montré du doigt.
Le verdict est tombé jeudi en début de soirée après les incidents survenus pendant et en marge de la rencontre Albi-Bayonne (25 septembre) : dix jours de suspension pour Kevin Boulogne (nervosité) et Christophe Lafoy (deux cartons jaunes), 40 jours pour Laurent Baluc-Rittener sanctionné pour sa participation à la bagarre qui s'est déroulée à la mi-temps. Béchu (Albi), comme Dourthe et Mentières (Bayonne), écope d'un avertissement. Enfin, la Commission de discipline qui a traité cette semaine plusieurs dossiers, a infligé plusieurs amendes aux deux clubs : 5000 euros pour bagarre, 7500 euros pour avoir porté "atteinte aux intérêts supérieurs du rugby". Sans oublier 5000 euros à destination du SCA pour défaut de sécurité. La facture s'élève à 12500 euros côté bayonnais et 17500 euros pour les Albigeois.
Archilla : "Pas été entendus"
Dans le Tarn, ces décisions suscitent nombre d'interrogations. Pourquoi Baluc-Rittener est-il le seul à "payer" pour l'accrochage, à la mi-temps, qui a également impliqué les entraîneurs bayonnais ? Pourquoi Gower, directement impliqué dans la bagarre générale avec Boulogne, est-il "blanchi" ? N'a-t-il pas fait preuve de nervosité lui aussi ? S'il avait souhaité de rester silencieux jeudi soir, Bernard Archilla s'est exprimé ce vendredi. Le président du SCA refuse d'aborder les problèmes d'équité : "Ce n'est pas ma préoccupation. La seule chose qui m'importe, c'est l'avenir."Et d'ajouter : "Notre principal objectif face à la Commission de discipline était de donner des explications sur les incidents survenus à la mi-temps de la rencontre Albi-Bayonne. Nous avons présenté tous les arguments permettant d'affirmer qu'il n'y avait en aucun cas préméditation et agression, qu'il s'agit d'un concours de circonstances. Les joueurs avaient le droit d'être là où ils étaient. Enfin, parce que nous avons déjà été lourdement sanctionnés par la mesure conservatoire à l'encontre de Baluc-Rittener, nous avions demandé à pouvoir le récupérer. Nous n'avons pas été entendus. Peut-être que nous ne nous sommes pas suffisamment expliqués. Ou mal. Ou alors les choses étaient décidées..."
Alors que le SCA se déplacera à Newcastle dimanche, dans le cadre du challenge européen, son président a déjà l'esprit tourné vers le déplacement des Jaune et Noir à Montuaban, samedi prochain : "Le championnat commence pour nous et nous parfaitement que nous ne pourrons compter que sur nous-même pour réussir l'opération maintien. Que l'on nous laisse tranquille, que l'on puisse désormais se concentrer sur l'essentiel, le jeu et le terrain."
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quand on voit les joueurs sanctionnés dans les autres clubs (jugement d'hier), je pense qu'ils peuvent s'estimer heureux de la clémence en fait car les dérives ont été dans les couloirs et non pas sur terrain ce qui est pire...
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exact.Quand il est arrivé à Albi, où étaient-ils ? Ils végétaient en Fédérale... si ils en sont là, c'est en grande partie gràce à Béchu.
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Vas dire çà à Guy Roux, à Ferguson...je ne dis pas le contraire, maintenant, ils sont en top14 et il a sans doute atteint ses limites. Et puis, je pense qu'au bout de 10 ans il y a une certaine saturation qui peut se ressentir.
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Enfin, j'aimarais bien entendre nos entraineursdire: Oui , on est coupable de la situation actuelle ! mais là...
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